Premier prix : l’« indispensable » accroche-claie

Éleveur à Fursac dans la Creuse, Michel Bataille recevra le premier prix du concours Berger futé lors de Tech-Ovin qui se déroulera les 8 et 9 septembre à Bellac en Haute-Vienne. Son système est conçu pour accrocher une claie solidement sur un cornadis en bois.

 

« Je l’ai façonné suivant la taille exacte de la partie basse de la planche verticale du cornadis, explique Michel Bataille. Ainsi, je peux l’emboîter facilement par la partie haute plus étroite en le faisant pivoter. »

 

« J’ai utilisé du fer U pour les deux parties verticales. Elles sont reliées entre elles par une soudure de fer plat. La tige de la barrière s’insère dans la partie de fer carré soudée sur ce socle. »

 

« Le dispositif tient tout seul, sans attache, et peut être positionné à n’importe quelle place sans gêner l’ouverture et la fermeture du cornadis. » Après deux ans d’utilisation, Michel qualifie son équipement d’indispensable accroche-claie.

Le système de Michel Bataille, exploitant dans la Creuse, qui permet d’accrocher solidement une claie au cornadis a remporté le premier prix du concours Berger futé.
Le système de Michel Bataille, exploitant dans la Creuse, qui permet d’accrocher solidement une claie au cornadis a remporté le premier prix du concours Berger futé.

 

Deuxième prix : un abri mobile

L’EARL de Borde Mégère remporte le deuxième prix pour son abri de 20 m² transportable avec un tracteur ou un quad de grosse puissance de type SSV. « Nos schropshires sont conduites en plein air, explique Benoît Laborde, le concepteur de l’équipement, exploitant à Saint-Étienne-de-Fougères dans le Lot-et-Garonne. Nous voulions que les animaux puissent s’abriter en hiver par temps de pluie. »

 

« Nous avons utilisé du fer pour l’ossature, poursuit-il. L’association de deux types de bardage, bois et tôle, nous permettait d’obtenir un abri qui s’intègre bien dans le paysage. Nous l’avons équipé d’un jeu de barrières pour la contention. Le dispositif est adapté pour 30 brebis ou comme parc à agneaux. »

Deuxième prix décerné à L’EARL de Borde Mégère dans le Lot-et-Garonne.
Deuxième prix décerné à L’EARL de Borde Mégère dans le Lot-et-Garonne.

Troisième prix ex aequo : brumisateur mobile

Le brumisateur du Gaec de Cance Bas dans le Lot est autonome. Monté sur un vélo de récupération transformé en tricycle et surmonté d’un plateau, il se déplace sur toute la longueur du couloir de 50 m grâce à un moteur électrique.

 

« J’ai calé la vitesse d’avancement sur la vitesse de brumisation, explique Guillaume Bouyssou, l’un des trois associés du Gaec. En 20 minutes, l’appareil a parcouru le couloir et les 5 litres de produit à base d’huiles essentielles ont été brumisés. Pendant ce temps, je peux m’occuper des animaux. »

 

« Nous voulions tester l’efficacité d’un produit à base d’eucalyptus pour limiter les problèmes respiratoires chez les agneaux, explique-t-il. Je compte aussi utiliser le système lors du vide sanitaire pour appliquer un produit de désinfection. »

Le brumisateur est placé sur un plateau fixé sur le cadre d’un vieux vélo. Actionné par un moteur électrique, il met 20 minutes pour parcourir les 50 m de la stabulation.
Le brumisateur est placé sur un plateau fixé sur le cadre d’un vieux vélo. Actionné par un moteur électrique, il met 20 minutes pour parcourir les 50 m de la stabulation.

Troisième prix ex aequo : assembleur de barrières

Faire tenir deux claies l’une contre l’autre bien parallèles sans qu’elles ne tombent, telle est la fonction de l’astuce imaginée par Marie-France Malterre, exploitante à Rougnat dans la Creuse. « J’ai fait souder deux plaques en fer plat trouées sur une petite tige en fer de manière à y glisser la barre métallique de la barrière », explique-t-elle.

 

Dans une bergerie, les largeurs des aires paillées sont rarement de la taille exacte des différentes claies du commerce. Grâce à ce système, les barrières coulissent facilement et il est possible d’ajuster rapidement les claies pour obtenir la longueur souhaitée.

 

L’astuce imaginée par Marie-France Malterre permet d’assembler deux claies à barreaux ou pleine de manière bien parallèle.
L’astuce imaginée par Marie-France Malterre permet d’assembler deux claies à barreaux ou pleine de manière bien parallèle.

Prix spécial : nourrisseur mobile

Le Ciirpo (Centre interrégional interprofessionnel de recherche en production ovine) obtient un prix spécial pour la conception d’un nourrisseur mobile. « J’ai utilisé des roues de secours d’andaineur que j’ai fixées solidement sur la structure du nourrisseur avec une plaque métallique, des écrous et des boulons », explique Frédéric Dagron, technicien à la ferme expérimentale du Ciirpo.

Le nourrisseur peut être déplacé de paddock en paddock avec un quad ou un 4 x 4.
Le nourrisseur peut être déplacé de paddock en paddock avec un quad ou un 4 x 4.

L’ajout d’un timon amovible muni d’un système d’accroche permet d’atteler le nourrisseur à la boule d’un quad ou d’un 4 x 4. « Ainsi, nous n’avons pas besoin de nous rendre en tracteur sur la parcelle pour changer le nourrisseur de paddock », précise Frédéric.

 

Le système est suffisamment solide pour déplacer l’équipement plein, il pèse alors environ 450 kg. « Il n’est pas adapté en revanche pour la circulation sur la route où le tracteur est à privilégier », déclare-t-il.

 

Le système de nourrisseur mobile est suffisamment solide pour déplacer l’équipement plein, mais il n’est pas adapté pour la circulation sur la route.
Le système de nourrisseur mobile est suffisamment solide pour déplacer l’équipement plein, mais il n’est pas adapté pour la circulation sur la route.