6365.hr - Illustration Ovin : Quelle type de cage pour le parage ?
Présentation de la cage de parage à la bergerie au Lycée agricole de Laval.

Ovin : Quelle type de cage pour le parage ?

Le parage concerne davantage les grands troupeaux en bâtiment, les onglons s’usant « naturellement » en prairie. Mais plus ou moins fréquemment, tous les éleveurs doivent y passer. Ils s’équipent par choix et selon leurs capacités.

«En temps normal pour parer, la bergerie est moins peuplée et j’installe les barrières de contention au milieu du bâtiment», expliquait Mélanie Bauer, responsable de l’atelier ovin du Lycée agricole de Laval (Mayenne), lors de la 13e rencontre ovine dans les Pays de la Loire, le 24 septembre. Un éleveur conseille d’installer la cage dans le prolongement des cornadis : « Cela crée un phénomène d’entraînement ». Attention au stress, glisse un collègue : « Surtout chez les jeunes animaux, il peut y avoir une appréhension à entrer dans la cage.» Quel que soit l’âge, l’alignement, « il y en a toujours qui rechignent…», rapporte Mélanie Bauer.

Un outil fonctionnel avant tout

Plusieurs types de cages existent. L’animal peut être encagé ou sanglé, être retourné sur le dos ou sur le flanc, «mais sur le côté, les brebis remuent davantage». Attention aussi à la hauteur des pattes pour pratiquer les actes, prévient Mathilde Dumas, ergonome consultante qui travaille avec l’université de Clermont-Ferrand. « Avec une cage en siège, ce n’est pas forcément plus facile : cela oblige à travailler les bras en l’air. »
« Ce n’est pas parce qu’un appareil est neuf qu’il est obligatoirement fonctionnel », souligne par ailleurs Karine Lazard, ergonome à la Chambre d’agriculture. Trois critères déterminent le choix d’une cage : sa maniabilité pour l’homme, le bien-être des animaux, la rentabilité de l’exploitation. Les cages sont plus ou moins lourdes, plus ou moins grandes aussi. Dans certaines, les agnelles entrent difficilement, et peu de cages peuvent accueillir des béliers. Le matériel doit aussi être pensé et adapté à la physionomie de l’éleveur, sa façon de travailler, de procéder au moment du parage, etc. Les gauchers doivent aussi anticiper les adaptations d’équipements conçus pour droitiers.

Des choix très personnels pour le sécateur

Pour tailler les ongles, quel outil utiliser ? Un sécateur. Mais avec ou sans poignée rotative (permet de décupler l’effet de force) ? Des ciseaux à onglons, témoigne cet éleveur : « Je trouve qu’avec des lames de même taille, on est plus précis. » Une collègue explique commencer au sécateur électrique pour « enlever le plus gros », et finir au sécateur « manuel » pour assurer la précision et éviter les impairs. « Avec l’électrique, on peut tout enlever sans s’en rendre compte. » Certains s’organisent pour le faire à deux. Les éleveurs qui peuvent se le permettre font appel à un pareur professionnel. Les gants, confie ce Vendéen, évitent d’avoir les mains écrasées après une journée à parer une centaine de brebis. « Et cela évite aussi l’odeur persistante sur les mains. »

Frédéric Gérard


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